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Les Planches

1.

Le pavé mosaïque

C'est le nom donné aux dalles carrées, noires et blanches qui constituent une espèce de damier de forme rectangulaire dans la loge.

Je ne vais pas vous parler de son origine ou non dans le temple de Salomon, pas plus que de l'éthymologie du terme mosaïque.
D'autres l'ont fait avant moi, chercheurs et universitaires, bien mieux que je ne saurais le faire, et si je devais vous en parler je serais bien obligée de fouiller dans leurs recherches et de recpier dans leurs écrits.

Non, je vais vous donc parler de la compréhension que j'en ai, et de mon ressenti.

Tout d'abord j'ai remarqué que la circulation dans le Temple s'ordonne autour de ce carré long formé par les carreaux noirs et blancs. Il apparaît comme sacré, étant donné que cette circulation se fait autour de lui, jamais sur lui.
On ne marche pas sur le pavé mosaique ...

2.

La diversité religieuse

Durant l'Antiquité et à plus forte raison au second siècle -les plus grandes conquêtes territoriales étant antérieures à cette période-, Rome se révèle être le carrefour de la diversité religieuse qui pouvait exister à l'intérieur d'un empire romain immense et multiculturel. Ce rassemblement est marqué par les influences directes et indirectes des différentes civilisations et religions antiques sur la vie quotidienne des populations de l'empire. Les cultes à mystères, provenant pour la plupart à l'origine du Proche ou du Moyen-Orient, font partie intégrante des mœurs antiques, dans le sens où ils se différencient fortement du culte officiel et civique romain, et proposent une autre vision du monde. Grâce aux nombreux échanges que pratiquaient l'Egypte et Rome, des Romains se sont même fait initier directement en Egypte et ont pu rapporter chez eux le culte d'Isis au second siècle avant notre ère. Afin d'arrêter sa propagation, le culte isiaque a longtemps été combattu, notamment par Octave en 28 avant J.-C. qui interdit de dresser des autels en l'honneur d'Isis à l'intérieur du pomœrium - espace consacré en dehors des murs de Rome, où il n'était permis ni de bâtir, ni de cultiver -, par Agrippa qui étend cette interdiction jusque dans un rayon de mille pas autour de Rome, puis Tibère qui expulse les isiaques en 31 avant J.-C. C'est à partir de Caligula, peut-être lui même initié, que l'isisme triomphe ...

3.

La lumière verte du Naos

Plusieurs d'entre vous m'ont demandé quelle était, lors d'une tenue au rite de Memphis-Misraïm, la couleur du flambeau allumé (ou lampe, généralement une bougie) figurant sur le Naos.

Tout d'abord, il faut se rappeler que le Naos est la petite chapelle située au fond des temples égyptiens, dans l'obscurité, et abritant le "saint des saints", un tabernacle fermé en bois ou en pierre (pour les grands temples). A l'intérieur, la statue "vivante" (présence réelle) de la divinité. C'est l'équivalent de la shekina du temple juif de Jérusalem, l'habitation de la présence divine qui se manifeste. De même nature est le tabernacle sur l'autel des chrétiens abritant le ciboire contenant les hosties, vrai corps du Christ sous la seule apparence du pain.

Memphis, en égyptien se disait "Hat'ka'Ptah" (demeure du ka de Ptah) et son temple était dédié durant l'Ancien Empire au dieu principal, Ptah (celui qui ouvre). La couleur verte lui était attribuée comme le créateur et le stabilisateur, le démiurge qui a pensé le monde dans son cœur et l'a réalisé par le verbe ...

4.

L'Hésychasme

Parler de l’Hésychasme revient à évoquer un chemin de spiritualité sans compromission, sans conceptualisation dans un esprit de foi sincère et authentique. L’hésychasme également appelé Prière du coeur ou encore Prière de Jésus propose une voie opérative dont les origines remontent aux premiers temps du Christianisme primitif. Loin des techniques de transmutation complexes et des méthodes réservées à des élites intellectuelles, la Prière du Coeur représente une pratique de compréhension aisée mais nécessitant une persévérance et un travail d’une rigueur absolue. Dans la théorie et dans l'exercice, il faut travailler par la répétition, l'imprégnation du coeur et de l'esprit de la formule suivante: "Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi ". La formule peut comporter des variantes selon les pratiquants et peut être complétée ainsi : "Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, ayez pitié de moi, pauvre pécheur".

5.

Au coeur de la chevalerie

Le chemin de chevalerie, en tant qu’il est essentiel aux âmes qui sont qualifiées pour y être admises et s’y accomplir, est éternel.

Etant éternel, son actualité est sans cesse impérieuse.

La chevalerie est comme le baptême chrétien du service et de la défense du juste : le vrai donc le bien qui sont les Commandements de Dieu. 

Le baptême, en effet, puisque la chevalerie s’enracine dans la foi et les sacrements chrétiens dont sont signés les hommes et les femmes qui s’inscrivent, en accomplissement de leur vocation, dans la filiation de cette voie initiatique héroïque ; voie singulière où le spirituel et l’engagement guerrier s’unissent en un ministère unique.

Baptême qui transfigure le guerrier, non plus seulement comme celui qui a reçu l’initiation des armes telle qu’elle s’est présenté sous diverses modalités à travers les civilisations, mais comme un Miles Christi : un soldat, un chevalier du Christ.

Les Ordres chevaleresques nés en Terre Sainte, au premier chef desquels l’Ordre du Temple, l’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem et l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem en sont les exemples les plus achevés : moines et chevaliers pour le premier ; moines, chevaliers et hospitaliers pour les deux autres ...

6.

L'étoile flamboyante

Des observateurs habiles ont toujours su trouver dans le ciel un formidable générateur de symboles : le Soleil, la Lune et les étoiles en sont peut-être les premiers. L’étoile à cinq branches est une forme particulière d’étoile, sans doute la plus employée dans un contexte initiatique et mystique, et ce dans plusieurs traditions différentes. L’étoile de la franc-maçonnerie peut ainsi avoir pour origine l’école pythagoricienne. Dans un contexte profane, elle symbolise le pouvoir, comme en témoignent les dizaines de drapeaux nationaux ou internationaux contenant ce symbole, du fanion européen à celui de l’ex-URSS. Dans un contexte sacré, elle revêt de multiples significations, mais ayant pour base la même origine et le même but, sur lesquels il est utile de s’interroger. En quoi l’Étoile Flamboyante, constitue-t-elle le symbole ultime du processus initiatique ? Après avoir énoncé les modalités de sa construction en rapport avec le nombre d’or, je tâcherai d’évoquer les éléments symboliques généraux rattachés au pentagramme et à l’Étoile Flamboyante; puis l’étude de la lettre G et de l’utilisation de l’étoile dans les contextes maçonnique, magique et alchimique précèderont mes propres interprétations ...

7.

Aux Sources du Rite Egyptien

1. Raimondo di SANGRO, 7e Prince di SANSEVERO

Né le 30 juin 1710. Il étudie à l’École Jésuite de Rome jusqu’à 20 ans, âge auquel, à la mort de son grand père, il hérite du titre. D’une culture supérieure, parlant de nombreuses langues, dont l’arabe et l’hébreu, c’est un inventeur, un chimiste philosophe, et un expert en art militaire. Il se distingue à la bataille de Velletri, contre l’Au­triche, en 1744. Il est membre de l’ « Accademia de Ravvivati » et de l’ « Accademia della Crusca ». Ecri­vain et éditeur, de l’imprimerie des caves de son palais, sortiront des livres ésotériques comme Le Comte de Gabalis (de Montfaucon de Villars), Les voyages de Cirus (de Michel de Ramsay) aussi bien que son traité de l’emploi de l’infanterie, très prisé par Frédéric II de Prusse. En 1744, il est initié Franc-Maçon. Il fonde une Loge, « Rosa d’Ordine Magno », anagramme de son nom. En quelques années, il devient Grand Maître de toutes les Loges napolitaines. C’est l’époque de découvertes archéologiques majeures : Pompéi, Herculanum, Paestum, qui font coïncider un renouveau des valeurs antiques avec les idéaux moraux et démocratiques de la Maçonnerie ...

8.

Roger CARO, un alchimiste au XX° siècle

Roger Caro vint au monde le 30 janvier 1911 et le quitta le 16 janvier 1992. Natif de Marseille, il passa son enfance à Jurançon où ses parents possédaient une modeste filature. L’incendie qui la détruisit les ruina. Revenus en Provence, ceux-ci furent dans l’impossibilité d’assumer les études de leur fils. Celui-ci dut les arrêter dès le secondaire. Roger Caro fut alors, à l’instar d’un Péladan, un autodidacte avide de connaissances.

Il exerça par conséquent les professions les plus variées pour subvenir à ses besoins, notamment celle de coiffeur et de caissier. Devenu commis aux écritures, il suivit avec acharnement des cours du soir pendant cinq ans. Il obtint les diplômes d’État qui lui permirent de devenir aide-comptable, comptable, puis chef-comptable. Il progressa jusqu’à devenir gérant de société (Les Carrières Laetitia). Il effectua son service militaire en 1932 et 1933 dans les Chasseurs alpins. Le 15 octobre 1938, il épousa Marie Thérèse Gabrielle Court, née le 26 juin 1909 à Arles. 

De cette union naquirent deux enfants, Maryse née le 22 avril 1942, et Daniel, en 1945. En 1947, un drame le frappa cruellement. Sa femme mourut prématurément le 1er décembre de la même année. À la suite du décès de sa bien-aimée, il choisit de confier sa fille à son père et de garder son fils avec lui. Précisons que son père résidait à Marseille avec son épouse, son frère et sa demi-sœur, que Roger Caro avait sauvée de la déportation ...

9.

Des Arcana Arcanorum à la Grande Hiérophanie Mondiale 

De toutes les spécificités de notre Rite, deux, car il en existe bien d’autres, ont fait couler beaucoup d’encre, « l’Arcana Arca­norum » d’une part et « la Grande Hiérophanie » d’autre part. De quoi s’agit-il en fait ? L’objet de ce petit article, aussi concis que possible, est d’essayer d’y voir plus clair sur ces deux sujets.

On peut se demander d’ailleurs pourquoi tant de Frères et de Sœurs s’interrogent sur ces points, alors que beaucoup de choses ont été dites, car la plus grande partie est orale et pratique, on peut se référer à de nombreux auteurs sérieux (je ne parlerai pas des affabulations de certains autres). En ce qui concerne les « Arcana » , il n’est pas rare de voir un chapitre complet qui leur est consacré. Il existe également de nombreux ouvrages et articles étrangers sur le Rite (anglais, italien, allemand…), il ne faut pas l’oublier.

Certains Frères modernes, qui ne les ont point reçus, et nous allons voir pourquoi tout de suite, ont prétendu qu’ils n’existaient pas, ce qui est une façon pratique d’éluder le problème.

Pourtant même un auteur comme Ragon (bien connu et réfé­rence en matière maçonnique) en a parlé. Voici ce qu’il en dit (dans son Tuileur général de la Maçonnerie, 1861, page 307) ...

10.

La voie initiatique de la chevalerie spirituelle

Même dans la chevalerie primitive historique, le titre de chevalier recouvre une signification complexe. Il signifie avant tout : servir et donc ne se réduit pas au sens de guerrier, mais recouvre dès le XIème siècle, d'autres notions liées à l’idée de soumission, tel vassus ou fidelis. Ce concept élargi, vaut intégralement pour le sujet qui nous occupe : la spiritualité de la chevalerie initiatique : service et soumission ; le chevalier céleste appartient à la maison de son Seigneur, qui est Christ.

D'autre part, le suzerain, auprès duquel le chevalier souscrit un acte d'engagement et de fidélité, octroie à son vassal un bref d'inféodation, c'est-à-dire que son seigneur, le suzerain, lui alloue une terre; il en sera le gardien et l'usufruitier; elle lui procurera la nourriture nécessaire à la réalisation de sa quête. Dans cette voie initiatique de la chevalerie spirituelle, le chevalier, reçoit de son Seigneur, la faculté de faire fructifier la lumière intérieure, déposée en lui, celle qui nous est décrite dans certains rituels, comme étant « n'avoir jamais cessé de briller ». Mais, pour protéger le domaine de son seigneur, en climat chrétien, ‘’le royaume des cieux’’ et en son centre, la cité Sainte, icône dynamique de la Jérusalem d'en bas, chaque chevalier, reçoit pour mission, d’ériger un château sur la terre qui lui a été inféodée. Évidemment ce château est un château intérieur, que le chevalier a comme obligation, d'édifier, patiemment et constamment tout au long de sa quête, de sa vie ...

11.

Du triomphe hermétique

Constatons : en ce début de la deuxième décennie du XXI° siècle, les pratiquants du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm se trouvaient en ordre très dispersé, soit regroupés dans diverses Obédiences de petite taille parfois bien organisées, car provenant de l'éclatement de celle naguère dirigée par Robert Ambelain puis Gérard Kloppel, soit atomisés dans des microstructures sans références historique et initiatique valables, parfois même pilotées par des aigrefins de l'initiatique en mal de reconnaissance.En ordre dispersé par défaut d'Ordre, au sens le plus traditionnel du terme.En errance parfois, par absence de Hiérarchie au sens strictement initiatique du mot.En déshérence quelquefois, par incompréhension des critères de recrutement et d'instruction des Apprentis.En chute spirituelle globalement, par cumul des facteurs précédents.Cet état de fait démontre que l'on confond la lampe et la lumière qu'elle répand, et cela ne conduit-il pas dans ce cas à un retour à de simples croyances, ou à se réfugier dans toute autre formule sécurisante de sociabilité ou de confort mental. Comment, dans ces conditions, verser la liqueur d'une connaissance libératrice dans une coupe déjà pleine ...

12.

Gérard Kloppel : mes souvenirs

Nous nous sommes rencontrés, avec Gérard Kloppel, en 1978, à l’occasion d’examens universitaires. J’étais encore militaire, et nos premiers échanges concernèrent la guerre d’Algérie, qu’il avait faite comme officier des transmissions.

Nous avons participé ensuite au groupe Didaskalée, qui avait pour vocation d’étudier la Kabbale chrétienne.

Je le suivis dans le Martinézisme. Si le père Knietzeff était mon directeur spirituel, Gérard fût mon initiateur et guide opératif.

Sa maîtrise dans les travaux Coëns, sa connaissance de la che­valerie, nous amenèrent à animer deux triangles actifs, le premier avec Richard Gaillard, le second avec Max Duval, avec lequel nous créâmes le Grand Prieuré Martiniste.

Son origine protestante rigoureuse était exaspérée par mon or­thodoxie slave et ludique, et mon flirt avec le Bouddhisme et l’Islam. Il savait surmonter tout cela en soupirant, mais avec le sourire.

Nous nous sommes consacrés, en 1993, à l’aide aux chômeurs de longue durée, et Gérard créa une association qui travaille avec l’ANPE de Paris ...

13.

Le symbolisme du Triangle

Il y a quatre sortes de triangles,le triangle équilatéral,le triangle rectangle,le triangle isocèle et le triangle scalène.

Le triangle aplati est celui le plus représenté: au-dessus des autels catholiques,dans les anciennes Loges maçonniques et même assimilé aux ovnis!



Le triangle dit égyptien est un triangle rectangle dont les côtés sont en proportion 3-4-5, l'angle droit étant défini par les côtés 3 et 4. Cette propriété se démontre par la réciproque du théorème de Pythagore, du fait que 32 + 42 = 52 (car 9 + 16 = 25).



Chaque triangle correspond à un élément. L'eau est associée au triangle rectangle , la terre au triangle équilatéral, le feu au triangle isocèle et l'air au triangle scalène.



D'une manière générale,le triangle est un symbole de stabilité. En géométrie, trois points appartiennent toujours au même plan, la stabilité se fait donc à a fois à la verticale, à l'horizontale (exemple du tabouret à trois pieds) ou à l'oblique ...

14.

L'Etoile Flamboyante

Une étoile est un système planétaire au centre duquel se trouve le soleil. Celui-ci représente l'habita2on du démiurge. Le soleil émet des rayonnements physiques mais aussi, en tant que demeure de notre créateur, des rayonnements spirituels.

Le soleil est représenté avec des rayons droits et des rayons ondulés. Celui-ci représente l'émana2on du Divin vers l’humanité c'est à dire l'Amour du Démiurge qu'il porte à sa création ...

15.

Comment contacter le Divin ?

Lorsqu’il s’agit de contacter le Divin, plusieurs questions se posent. Tout d’abord pour quelle raison souhaitons-nous nous rapprocher du Divin ? Mais aussi des questions plus concrètes : Où le trouver ? À quel moment ? Comment faire en pratique ? Passer par une initiation ? Et dans ce cas, quelle sorte d’initiation ?

En réalité, il ne s’agit pas d’entrer en contact avec le divin comme s’il était à l’autre bout du fil ou derrière un écran de smartphone. Ce qui est recherché est plutôt de nous fondre dans le divin tout en restant conscients de notre humanité. C’est pour cette raison, qu’avant de nous lancer dans cette entreprise, il convient de cerner l’essence de l'être humain, cet être qui n’est ni ange ni bête ...

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